Les cofondateurs
S’associer avec la bonne personne
Seul, tu penses être capable de tout faire?
Oublie ça! Mauvaise idée. Ça te prend un cofondateur.
Au début, ça peut avoir l’air confortable :
T’as pas fini de te poser une question, que tu te donnes déjà la réponse. Un beau monologue avec toi-même.
Rapidement, tu tournes en rond dans ta cuisine. Faire ta vaisselle est devenu l’élément le plus productif de ta journée.
On te le dira pas deux fois. Pour éviter de te ramasser dans un cul-de-sac, trouve-toi quelqu’un en qui t’as confiance et qui peut faire la différence. Un bon cofondateur, c’est la base dans une startup.
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Nos expériences nous ont appris que le bon réflexe c’est de vouloir s’entourer.
Attention par contre, trop c’est comme pas assez. Une petite équipe permet de limiter les conflits : moins de divergences d’opinion, moins de problèmes de communication. Ça permet une meilleure gestion de votre temps et de vos ressources collectives.
Se greffer d’au moins un deuxième cerveau, une deuxième paire de mains, c’est mieux pour porter à bout de bras le projet.
Plus précisément ?
Juste mentalement, ça te donne un boost.
Quand tu grimpes une grosse montagne, y’a rien de plus motivant qu’un visage sympathique qui t’encourage et qui t’attend dans les bouts rough. On va se le dire, rendu en haut, se donner une tape sur l’épaule à soi-même, c’est pas pareil.
C’est aussi important d’avoir quelqu’un à qui parler.
Le danger quand on reste seul, c’est de se perdre la tête dans les nuages vraiment trop longtemps. Et la descente est pas mal brutale.
Être en relation exclusive avec son idée, c’est romantique, mais pas satisfaisant. Faire ménage à trois, ici, c’est une question de santé mentale ― un sujet important qu’on aborde dans le chapitre 3.
Une équipe : ton meilleur atout
Vos perspectives, expériences et compétences diffèrent. C’est la première personne qui challenge tes idées.
Le reste, c’est une simple question mathématique. Multiplie tout ce que tu peux investir dans ta startup ― énergie, connaissances, contacts, ressources et temps. Divise le poids des charges mentales rattachées au lancement de ton entreprise.
Bref, une fois en équipe, vous avez de meilleures chances de réussite.
Et sur le long terme?
Ça permet de garder une bonne ambiance dans une entreprise en croissance. Être deux, ça permet de pas te prendre pour le kingpin du monde, de garder les deux pieds sur terre. Ça divise l’égo. Résultat, il y a plus de chance que tu traites les autres d’égal à égal, et vice versa. À la fin, c’est la relation avec tes employés qui est plus saine. Moins de hiérarchie, plus d’échanges rationnels basés sur la connaissance et l’expertise. La confiance devient mutuelle et l’investissement de tes employés dans l’entreprise, de plus en plus important.
Le fait que l’entreprise soit détenue par plus d’une personne permet aussi, selon nous, un rapport à l’argent différent. La croissance de l’entreprise est priorisée : sur le long terme elle fait davantage bénéficier les fondateurs qu’un bonus ajouté à leurs salaires. Oubliez le gain monétaire personnel. On valorise un enrichissement collectif.
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Avant tout, choisir un cofondateur, ce n’est pas un processus qui s’entame sur un coin de table, au bar, à 3h du matin, avec un début de hangover. Idéalement, t’as passé toute la soirée avec ― et partagé la facture.
Blague à part, plus de 60% des startups échouent à cause d’un conflit entre les fondateurs.
Notre conseil : prends ton temps.
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Mise sur les éléments suivants et ça devrait bien aller :
- La vision de l’entreprise et les valeurs
L’alignement de vos objectifs et de vos priorités, c’est vraiment important. Ça constitue 90% d’une bonne collaboration.
L’idée ici, c’est que vos aspirations personnelles et professionnelles soient similaires. Pas besoin d’établir de manière figée votre plan. Essayez de voir si vous envisagez l’évolution et la transformation de votre startup de la même manière.
- La complémentarité
Ça revient tout le temps. Les cofondateurs qu’on accompagne nous disent que ça fonctionne parce qu’ils se complètent bien : esprit créatif vs. analytique, grande gueule vs. introverti, la liste peut être longue.
L’essentiel, c’est que chacun puisse accomplir différentes tâches et amener, à sa façon, l’entreprise plus loin.
- La proximité
Avec le recul, on s’est rendu compte que nos startups sont fondées par des gens qui se connaissent peu au départ. Ils gravitent dans les mêmes cercles sociaux, mais ne sont pas nécessairement des amis très proches à la base.
Cette distance initiale permet d’avoir une garantie sociale de la fiabilité de ton cofondateur ― d’autres personnes autour de toi l’apprécient et reconnaissent ses qualités.
Quand tu as déjà une grande proximité avec ton partenaire, plus souvent qu’autrement, le lien d’intimité est mis à l’essai : compétition, attentes élevées, engagement insuffisant, perte d’intérêt. Ça casse plus que ça passe.
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Pour clarifier la compatibilité entre les visions et les priorités de chaque membres fondateurs, pose des questions :
- Est-ce que son attitude à l’égard des autres me déplaît?
- Est-ce que c’est compliqué de communiquer?
- Ses raisons de se lancer en affaires ressemblent-elles aux miennes?
- Comment cette personne voit-elle l’entreprise évoluer? Quelles sont ses priorités?
- Quelle serait votre genre de journée idéale? Et les périodes de vacances?
Fais aussi des mises en situation poussées à l’extrême ― gros montant d’argent, longue période d’absence, maladie d’un employé ou d’un proche, stress dans le tapis ― et demande à la personne comment elle réagirait.
Ici, le but, c’est de tester votre compatibilité, pas juste la sienne.
Un exemple ?
Si dans cinq ans on fait 1M de profit avec notre entreprise, tu ferais quoi avec cet argent-là?
Tu vois le genre.
Selon les réponses que tu reçois, tu pourrais voir des drapeaux rouges se lever. Si c’est le cas, c’est un no go. La séparation de cofondateurs c’est jamais plaisant. On veut éviter les attentes irréalistes et les déceptions.
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Ton entourage n’est pas réceptif à jaser d’idées et de lancement d’entreprise? Tu peux te tourner vers différentes ressources. Ce n’est pas ça qui manque : startup week-ends, communautés de fondateurs, camarades de classe.
C’est aussi possible de se tourner vers tes collègues de travail et tes employés.
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Ne réfléchissez pas à la séparation de vos actions. Ni à investir dans les services d’avocats ou de comptables. Pas tout de suite.
Avant, on vous conseille de travailler le plus longtemps possible ensemble. Au fur et à mesure, chacun va montrer son investissement en temps et énergie dans le projet. Ce sera plus facile d’évaluer éventuellement la valeur de chacun dans l’entreprise.
C’est important de ne pas figer tout ça sur un bout de papier. C’est très rare qu’on mesure avec justesse notre engagement avant de se salir les mains. C’est bien dommage, mais on a tous tendance à se surestimer.
Et la part de risque que ça comporte? On pense fermement que ça vaut la peine de construire une relation basée sur la confiance en l’autre avant de signer en bas d’une feuille.
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C’est simplement un long cycle, qu’on répète encore et encore.
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Même si les applications pour dater facilitent les rencontres, un bon cofondateur ça ne se trouve pas juste en faisant un swipe à droite. Alors, sors. Va te trouver un associé.
Les bonnes raisons de s’entourer
Ce qui fait un bon cofondateur
Comment trouver un cofondateur?
Où trouver la personne avec qui s’associer?
Une fois associé, comment ça marche?
Besoin de s’associer à quelqu’un d’autre en cours de chemin ?
Un exemple
Les gars d’une de nos startups, Livsta.
Ils ont décidé de travailler sur leur projet d’entreprise en avançant par période de trois mois. Pour voir si, entre les deux, ça pouvait marcher. C’était clair dès le début : si ça ne clique pas, on part chacun de notre bord, là où on a laissé nos vies. Aujourd’hui, ils sont associés.
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