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Chapitre 1 - Idéation
Chapitre 1
C’est dur, on le sait — on est passé par là!
Tu as un flash dans ta douche. Tu te rinces en vitesse. Tu notes ton idée sur la première napkin à portée de main.
Triomphant, tu annonces ton plan au monde entier (ou pire, tu le gardes top secret).
Fast-forward, et tu réalises que les gens ne veulent pas payer pour ça. Que leur statu quo n’est pas si inconfortable. Que tu as une grosse solution pour un petit problème.
Napkin aux poubelles; retour au 9 à 5.
Ne vous inquiétez pas : il y a moyen de repérer certaines mauvaises idées dès le départ. Aux élans passionnels, on peut appliquer des filtres rationnels.
Et ça, vous ne le saurez pas vraiment avant d’avoir parlé à de vrais clients. Par contre, rien ne vous empêche de faire des recherches préliminaires. Quelques pistes:
Une bonne idée d’entreprise créera de la valeur pour vous, vos clients, et vos futurs employés.
C’est l’histoire d’un CEO qui nourrit ses propres chiens avec la bouffe à canins de son entreprise. Leçon? Si vous pouvez, réglez votre propre problème:
Sondez votre propre expérience — y’a-t-il des pousses d’irritants assez puissants pour germer en entreprises?
Le dogfooding vous rapproche de la réalité de vos clients. Ça facilite votre recherche de marché et validation. C’est, en notre expérience, une des meilleures méthodes pour générer une bonne idée d’entreprise.
Attention: le dogfooding peut aussi se révéler un piège. Une impression biaisée de validation de valeur. On évitera tout ça au chapitre 2.
Une idée d’entreprise qui ne peut pas générer de ventes, ça ne vaut rien. Littéralement. Sans ventes, pas de revenus. Sans revenus, pas de profit. Et sans profit? Quelques licornes à la tête vide, mais pas de véritables entreprises.
Le profit a pris un coup côté réputation ces dernières années. C’est dommage : le profit, c’est l’élément vital d’une entreprise durable. Au chapitre suivant, on explorera comment utiliser les préventes pour valider si des clients paieraient pour votre idée.
Si tu ne tripes pas, n'embarque pas. Bâtir une entreprise durable, c’est long et difficile. On ne le dit pas assez souvent. Votre passion pour votre produit aidera à traverser longueurs et difficultés.
La vérité, c’est qu’il n’y a pas de formule magique. Il faut tendre l’oreille, et chasser les problèmes.
Si vos problèmes à vous ne présentent pas de potentiel, examinez ceux des autres. Vous y trouverez peut-être une opportunité précieuse.
Dans son livre Essentialism, Greg McKeown suggère trois questions :
L’objectif de cette méthode est d’identifier l’essentiel — ce qui mérite la majorité du temps de votre vie. Et si vous lancez une entreprise, ça risque d’en prendre une sacrée portion, de votre temps!
Vous pensez être les seuls à avoir eu une idée similaire à la vôtre? Un peu d’humilité : on est sept milliards dans ce monde.
Cacher jalousement votre idée, c’est la meilleure manière de vous faire à croire qu’elle est extraordinaire. Ça vous protège contre la critique, les imprévus, la réalité. Ça vous empêche de valider sa valeur.
Mais ne vous inquiétez pas trop. Il y a des choses qu’on ne peut copier! Comme quoi? Vos expériences et expertises. Vos réseaux, votre réputation. Votre exécution, votre style, votre voix.
C’est ça qui rendra votre entreprise unique. Pas l’idée initiale.
Les pionniers se font souvent damer le pion. N’hésitez pas à laisser les autres se casser la gueule en premier. On apprend autant des erreurs des autres que des nôtres! Ça vous permettra de voir comment régler un vrai problème différemment.
Avant d’avoir validé votre idée, calmez-vous.
Quand vous aurez un vrai problème, un vrai client, là, vous tomberez en amour. Mais pas tout de suite. Aujourd'hui, on date un peu avant de se marier.
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